Le FITA est un combat
C’est un combat contre l’oubli. Oubli de ceux qui ici et dans le monde, au Rwanda, en Syrie, en Algérie, au Congo, en Europe et ailleurs, subissent persécutions et oppression ; sont victimes des régimes totalitaires, inégalitaires et meurtriers ; luttent encore pour la liberté, la justice et un monde différent.
C’est un combat pour continuer à proposer des espaces de rencontres pour tous dans la cité à partir de regards sensibles (autrement dit« artistiques ») sur le monde, au plus près de l’humanité, et de ses fragilités, ses combats, ses cris, sa poésie. Pour résister dans un environnement ambiant prônant l'individualisme à outrance et l’attachement aux biens matériel, poussant à la technicisation des rapports humains, conduisant à la passivité dévoratrice, tendant à inhiber l’émerveillement, la curiosité, l’énergie pour faire, dire, s’interroger, créer avec les autres.
C'est un combat pour que la culture, et en particulier le théâtre, s'emparent des questions de notre temps et soient proches du peuple, gros mot aujourd’hui banni. Au FITA, nous cherchons ainsi à provoquer des rencontres entre habitants et équipes artistiques, en toute simplicité, en toute humilité, loin de toute sacralisation, de tout cloisonnement dans lequel le spectacle peut s’enfermer si facilement, cette fameuse tour d’ivoire bien dérisoire. Pour lui redonner avec le plus de justesse possible le qualificatif « vivant ».